Articles

Affichage des articles du mai, 2018

"Comment c'est, quand tu as mal ?"

En janvier, j'ai poussé la porte de chez ma médecin en disant : "j'ai mal partout". J'étais persuadé que mon corps était en train de se détruire lui-même. J'avais mal dès que je pliais les genoux. Dès que je les gardais trop tendu. Dès que je posais le pied par terre. Que je m'asseyais. Dès que je tenais un livre. Que je tapais sur un clavier. Que je portais un verre d'eau. J'avais mal . Toutes mes articulations hurlaient. J'avais mal à chaque respiration. J'étais sûr que j'allais mourir. Tu as mal à tes articulations ? Polyarthrite rhumatoïde. Radio. Rien. Mais c'est normal tu es jeune, ça se verra à la prise de sang les marqueurs d'inflammation. Prise de sang. Pas de marqueurs d'inflammation dans ton corps en feu. Des anticorps antinucléaires mouchetés positifs non spécifiques. Ce qui ne veut : rien dire. Juste : tu as mal. Et il y a ça dans ton corps. Des anticorps contre toi. Et on ne sait pas dire

Aujourd'hui avoir peur

Hier aussi, avoir peur, d'ailleurs. Pas les angoisses de d'habitude qui sont liées à tout le reste de l'existence, mais l'angoisse de l'écrivain - est-ce que je sais encore écrire ? Quand je n'écrivais pas Stanley, j'ai fais des petits trucs. Quelques poèmes que vous pouvez lire ici (mais vraiment très peu)(je ne suis pas un bon poète, je trouve, alors j'ai du mal avec la poésie même si parfois elle me traverse - je ne comprends jamais vraiment ce que j'écris et il n'y a pas d'intention derrière mes poèmes, juste une impulsion)(comme avec mes romans sauf que les romans (enfin en l'occurrence l'unique roman) me prennent 4 ans et qu'il faut sans cesse rejoindre l'impulsion PENDANT 4 ANS COMMENT J'AI FAIS). Et puis obsessionnellement le même drarry mais pas exactement pareil mais quand même. Et puis des bouts de tentatives de trucs qui donnaient rien parce que c'était encore trop Stanley mais pas assez Stanley. J

Retrouver la confiance

C'est environ officiel : je travaille sur un nouveau livre. Qui n'est pas celui que j'avais prévu de faire à la base. Mais il a pris racine dans moi. Je me souviens de comment j'ai eu l'idée de travailler sur Stanley : l'histoire de ce petit garçon-monstre a déferlée sur moi en plein milieu de mes révisions de bac d'anglais et j'ai été incapable de penser à autre chose. Il est né au creux de moi et je ne pouvais rien faire d'autre que de vivre avec lui qui se construisait dans ma tête. Mais j'ai mis longtemps avant de me plonger dans son écriture. C'était mon premier livre. J'avais déjà essayé mais ce n'était pas les bonnes histoires. ça m'a pris 4 ans. Une première version de 207 pages. Une deuxième de 99. Une troisième de 108. Plus de 200 000 mots alignés. 4 ans. 4 ans de torture et des nano et des corrections et des je vais jamais y arriver je suis nul . 4 ans de rien n'est régulier. 4 ans de pages qui coulent toute

Oh damn, the war is coming

Oh damn, you fell you want it Oh damn, just bring it on today En ce moment mon cerveau et moi sommes dans un état bizarre entre "mais je veux vivre" et "mais je sais pas comment on vit" (Du coup j'écoute des musiques d'emo torturé) (Et Iron de within temptation dont j'ai allègrement volé-emprunté les paroles parce que depuis quand je sais trouver des titres moi, hein, jamais, je sais déjà pas ponctuer des phrases). J'ai terminé mon roman sur lequel je travaillais depuis mes 17 ans - ça faisait donc 4 ans - c'est long, dans mon temps de moi en perpétuel éboulement. Et ce roman est / était un long cri de mon inadaptation à ce monde bizarre. Et je ne veux pas refaire pareil. Mais j'ai toujours la même chose qui dort. Et en même temps j'ai envie de commencer un nouveau livre, et d'y mettre un peu plus d'espoir que jusqu'ici (c'est : difficile) (je suis pas très espérant, d'une manière générale)(enfin ça d

Devenir un garçon

[TW mention de viol et d'envie suicidaire] Comment dire...Quoi dire... Je transitionne. Physiquement. Parce que ma transition sociale ça fait déjà un an que je l'ai faite et que je la fait. Je suis de plus en plus dysphorique. Parce que mon apparence fluctue. En ce moment je suis vraaiiiment mince, par rapport à d'habitude, et pour une fois je n'aime pas cette silhouette. J'ai coupé mes cheveux, j'ai l'air d'un enfant, et je suis mal à l'aise. Je ne me sens pas moi dans mon corps. Encore. Toujours. En un an, ça n'a pas changé. Je sens l'obligation d'avoir un résultat, maintenant, de devoir passer, de devoir voir les effets de la testo, de vraiment devenir un vrai garçon et...Mon corps qui suit pas, parce que ça fait qu'une injection, parce qu'il faut arrêter d'être impatient, parce qu'il faut juste attendre. Attendre c'est difficile. J'attends depuis un an. Pendant un an mon mantra c'était "att