So I bare my skin and I count my sins

[sang]

Les pages blanches et les cinq cents onglets ouverts.
Il faudrait tout reprendre à zéro pour que j'arrive à trouver les mots. Réinventer de nouveaux espaces.
Je n'y arrive pas.
Tout reste coincé dans ma gorge et je ne sais plus respirer.

Cette date anniversaire qui approche de plus en plus me donne des frissons. Un instant je vais bien et l'autre je marche en enfer. Pas de milieu, pas de nuances. Les musiques qui rampent dans mon dos et qui font tourner ma tête. Ma peau qui devient trop et qu'il faudrait perdre.
Une seconde de larmes et une autre de rage.
Envoyer le verre fragile se briser sur le sol.
Envoyer tout se briser sur le sol.
Moi avec.
Oublier.
Effacer.
Ma gorge se serre de ces non que je n'ai pas su dire.
Non, ça ne va pas, non. Non, je n'ai pas envie que les choses se passent comme ça. Oui, j'ai mal, oui, vous me faites mal, tout me fait mal.
Je suis heureux avec l'énergie du désespoir. Du bonheur créé par la pression du malheur en bouteille dans ma poitrine qui menace d'exploser et de tout engloutir. Traumatisme qui hurle. J'enduis ma peau de retardateur de flamme. D'eau. De glace. D'azote liquide. Je me gèle, je me fige en moi-même alors que mon corps devient de plus en plus mobile et enflammé. Je dé-vis sans rien dévider de ce qui me pèse. Je retiens, je fais barrage, je sens la pression qui monte, je fais barrage, je fais barrage, je fais barrage. Toujours la danse du bleuvert et du rougeorangejaune, les couleurs m'aveuglent, j'ai ton sang sur les mains dès que je ferme les yeux, j'ai du sang partout dès que je ferme les yeux je voudrais recouvrir tout ce sang par le mien.
craving. J'aime bien ce mot, craving. Tu sens l'envie de mordre et la soif qui te brûle quand tu le prononces.
Mais non. Main suspendue.
Attendre.
Disparaître.
Tout va bien.
Tout va bien, tu ne me vois pas. Tout va bien.

Non.
Non, non, non, non, non, non, non, non, non.
NON.

J'ai peur de mon ombre, elle a pris ma place et tout le monde la préfère.

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